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C'est l'histoire d'une rencontre improbable : celle qui réunit, à quarante ans de distance, de jeunes Parisiens et le son du Swingin' Addis des années 70. En octobre 2008, cinq musiciens se réunissent autour d'un projet fou : s'attaquer au répertoire de l'âge d'or éthiopien, découvert sur la fameuse série de rééditions "Ethiopiques". "L'intérêt était de relever des titres de cette période et de les réarranger à l'aune de notre époque. Dans un premier temps, ça nous évitait d'écrire des morceaux qui risquaient de sombrer dans les clichés éthio-jazz. Il n'y avait pas de prétention de révolution artistique dans notre démarche. Juste prendre et donner du plaisir à jouer cette musique !" C'est ainsi, sur la foi de cette alchimie rétro-futuriste, que naît le quintet Akalé Wubé, un drôle de nom emprunté à un thème du saxophoniste Getatchew Mekurya, une expression un tantinet désuète que l'on peut traduire par "ma jolie" en amharique.
"Dès notre première scène, en décembre 2008, on a été surpris par l'emballement du public." Depuis, Akalé Wubé a enchaîné les concerts sans relâche, affinant un son à l'ancienne qui résonne dans l'esthétique contemporaine d'une génération de musiciens qui fait valser les étiquettes. Funk, reggae, jazz, tango… "Tout cela se retrouve dans le vocabulaire et l'esthétique des productions éthiopiennes des années 60/70. C'est déjà une musique métissée, si bien qu'en s'attaquant à ce répertoire, on peut l'emmener dans toutes les directions....". Mélange de de soul funk désossée et de pop délurée, de rock garage et de jazz vintage, ce télescopage spatio-temporel nous invite au final à un voyage sonore inédit, guidé par le bon sens du groove.
Etienne de la Sayette: saxophone ténor, flûtes
Paul Bouclier: trompette, mélodica, percussions
Loïc Réchard: guitare
Oliver Degabriele: basse électrique
David Georgelet: batterie
Pierre Dachery: son
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