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Instants Vidéo

19e édition - Maroc-Vietnam, Des allers avec ou sans retours)
  • Instants Vidéo
Genre : Festival

Samedi 04 novembre 2006

Horaires : 00:00
Rubrique : Cinéma/tv

Maroc. Vietnam. Des histoires de mouvements. Des mouvements de libération pour accéder à l'indépendance. Des mouvements de population. Des exils. Des émigrations. Des allers avec ou sans retour. Aujourd'hui, des films qui osent des retournements de situations. Des films indépendants qui libèrent leurs mouvements. La décolonisation du langage audiovisuel est une longue marche de résistances et d'autodéterminations.
Filmer pour ré-exister. Pour intriguer. Ne pas se contenter de prendre la mesure des changements, mais changer la mesure, le rythme cardiaque des images du monde, et du monde des images.
Une journée inventée avec la complicité d'Ali n'Production, de la Source du Lion et Commune (Casablanca/Marseille), Film Flamme et Lieux Fictifs (Marseille), Heure Exquise (Mons-en-Barœul) et l'amical accueil du cinéma Les Variétés.

14h
MAROC / VIETNAM

Ne laissez pas l'homme aux doigts coupés compter les jours qui restent
(Abdallah Zrika)

Ali J'nah Freestyle de Hicham Lasri (Maroc, 2004) 13'04
Jeune, Ali Jnah rêvait de devenir pilote de Formula One. Des années plus tard, il est devenu un conducteur de bus qui passe son temps à parler pour oublier son échec. Mais, quand une équipe de cinéma le prend comme sujet pour un documentaire, il fait face à sa vie de galère et de folie...
Les dormeurs de François Daireaux (France, 2006) 3'15
Chaque jour, de nouvelles personnes en attente d'un travail s'assoupissent dans un parc. Réalisé à Marrakech.
Strait Stories (In Progess)de Bouchra Khalili (France-Maroc-Espagne, 2005) 10'
En 2004 et 2005, j'ai séjourné de part et d'autre du Détroit de Gibraltar. Lors de mes séjours, j'ai posé une simple question à ceux qui voulaient bien me répondre : "Comment vivez-vous ici ?"
Pour ne pas oublier de Nabil Ayouch (Maroc, 2003) 4'25
Hommage aux victimes de l'attentat du 16 mai 2003 à Casablanca. 12 terroristes et 33 civils
ont trouvé la mort. Une centaine de blessés. "Non à la haine. Tous contre l'obscurantisme."
Bad Connexion de Mounir Fatmi (Maroc, 2005) 15'20
Le jeune garçon photographié par Edward Muybridge court, rit, saute, son déplacement étant restitué par une suite de plans fixes. Il en sera ainsi tout au long de la vidéo, où alternent l'instantané de la vie, du mouvement, du documentaire, et l'immuable du document, de la photographie, du livre et de l'image peinte. Les mots Bad Connexion apparaissent à l'écran, ouvrant la place au doute, à la polysémie, au malentendu. De quoi s'agit-il ? D'une mauvaise connexion, d'un défaut de contact, de funestes rencontres ? La photographie d'un homme, un terroriste ceinturé de noirs explosifs, confirme la première inquiétude.
Il était une fois… le cinéma Médina de Maria Karim (Maroc, 2006) 23'
Evocation d'une salle de cinéma, aujourd'hui détruite, située dans la vieille Médina de Casablanca où l'on pouvait voir des films, du théâtre et des combats de boxe.
Oulad l'Viêt Nam de Yann Barte (Maroc, 2005) 13'
L'histoire des Marocains pendant la guerre du Vietnam et par là sur la présence vietnamienne au Maroc, les familles mixtes où l'on y parle aussi aisément la darija que le vietnamien, les anciens combattants, la difficile adaptation des épouses vietnamiennes rentrées avec leur compagnon marocain à Casablanca ou ailleurs, les enfants partagés entre deux cultures.

16h
INDOCHINE / FRANCE / VIETNAM

Linh regarde tranquillement sa douleur. Pour lui, elle a accepté tant de malheurs. Mais elle s'est réveillée, elle a grandi. L'être humain ne sera jamais adulte tant qu'il s'en remet à d'autres pour sa dignité, à des idoles nimbées d'étoiles et de lumière. Il ne doit croire et espérer qu'en lui-même, car se sont ses propres pas qui l'amèneront au fin fond de son existence.
(Duong Thu Huong)

Chroniques vietnamiennes de Thi Bach et Guillaume Mazeline (France-Vietnam, 2005) 86'
Thi Bach a quitté le Vietnam en 1975, la guerre venait de s'achever, elle avait 15 ans. André, le grand-père de Guillaume, a commandé plusieurs postes durant la guerre d'Indochine de 1948 à 1950. Munis des souvenirs de l'une et de la correspondance de l'autre, les réalisateurs traversent le pays en allant au-devant des gens.

18h
VIETNAM / FRANCE

En cent ans, dans ces limites de l'humaine carrière, comme talent et destinée se plaisent à s'affronter ! A travers tant de bouleversements, -mers devenues champs de mûriers-que de spectacles à frapper douloureusement le cœur !
(Nguyên Du)

Hai Phong Marseille de Gaëlle Vu Binh Giang (France/Viet-Nam, 2006) 53'
Version originale sous-titrée franco-vietnamienne. Une édition du Studio Autonome de Cinéma de Recherche, Film Flamme.
Sur les pas de l'émigration de mon père (en France où il est décédé en 1996) en provenance du Viet Nam, je partage avec mes enfants et ma famille vietnamienne, les souvenirs : pourquoi et comment il est venu, comment il a choisi de rester.
Je retrouve par la réalisation de ce film ce geste que mon père a eu envers chacun de ses enfants et petits-enfants. Dès que le bébé, calme avant son sommeil, était laissé seul, il entrait à l'insu de tous dans sa chambre, et le berçait dans un murmure de berceuse vietnamienne, le temps de son endormissement et de son sommeil. Emmenant l'enfant dans l'intimité vietnamienne sans interrompre notre vie française...
De Marseille à Hai Phong, sur les pas de mon père, je refais le chemin qu'il a fait, entre deux terres, deux cultures, deux langues. Ce faisant je dessine un autoportrait : cet entre-deux ports qui est mon être intérieur.

19h30
Rencontres oasienne autour de l'accrochage de Martine Derain


20h30
MAROC

Seule la langue
reconnaît
cette eau douée de mémoire
que nous échangeons
pour nous donner encore plus soif
(Abdellatif Laâbi)

Les enfants du parc de Caroline Caccavale (France, 2006) 75'
Au Maroc, dans un quartier populaire de Casablanca, un parc centenaire a été progressivement transformé en décharge publique. L'unique association du quartier et les enfants qui y habitent ont fait plusieurs manifestations pour dénoncer cette situation. Les actions qu'ils ont menées pourraient être le signe de l'émergence de la société civile marocaine. Je rencontre Omar et Fayçal, deux enfants du parc devenus adolescents. Je m'installe dans le quartier et leur propose une règle du jeu : je les filme dans l'espace public, ils filment leur espace privé.
Le film se construit dans une alternance de regards :
Mon regard, qui permet à Fayçal et à Omar de se mettre en scène devant la caméra dans un jeu d'une grande complicité. Leur donnant la possibilité d'exprimer quelque chose d'eux-mêmes et du territoire dans lequel ils vivent.
Puis, le regard de ces deux adolescents qui se confrontent à l'acte de filmer : interprétant avec la caméra des scènes de leur vie quotidienne, utilisant l'objet caméra comme un miroir, filmant des situations et des personnes dans leur environnement intime.

Débat en présence de la réalisatrice, des deux "acteurs" Faycal et Omar (sous réserve), de Martine Derain et des artistes de La Source du Lion.

du 31 octobre au 6 novembre

Accrochage autour du livre de Martine Derain, Echo Larmitaj (Un chantier à Casablanca) éditions Le Fennec, et d'une vidéo de Bernard Eymeric: Hermitage, état des lieux. On pourra aussi écouter Paroles d'Hermitage, un documentaire sonore de Nicole Marmet, produit par les Griottes (Bordeaux). Le 4 novembre, cette œuvre sera diffusée sur Radio Grenouille (88.8)

"Le parc de l'Hermitage, situé à la périphérie du centre-ville de Casablanca, est un petit territoire : 18 hectares, propriété de la Ville, l'un des rares espaces verts de la capitale économique du Maroc. Depuis la fin de l'année 1999, ce parc, créé sous le protectorat français, est l'enjeu d'une réhabilitation singulière. Laissé à l'abandon pendant des années puis devenu décharge publique, il est à nouveau aujourd'hui, au cœur de la ville et des quartiers populaires, un espace de vie ouvert à tous, fait pour le plaisir des yeux et des oreilles et définitivement à l'abri de l'abandon comme de la spéculation immobilière. Des habitants du quartier, des artistes et des hommes politiques ont rêvé ici de changer l'ordre des choses : ils ont agi sans moyens mais toujours avec justesse, et pour certains sans compétences particulières, sinon celles que possèdent chacun d'entre nous, simples citadins.

En mai 2003, j'ai été invitée par la Source du Lion à découvrir cette aventure. Cette association d'artistes s'est engagée dans une action de longue haleine sur le parc, par la création d'œuvres, l'ouverture d'ateliers pour les enfants, l'organisation de manifestations culturelles et par la collaboration qu'elle tente de créer avec les pouvoirs publics. Dans un premier temps, j'ai présenté à la Villa des Arts, l'un des seuls espaces d'art contemporain au Maroc, les interventions dans l'espace public créées avec Laure Maternati et Dalila Mahdjoub, à Marseille et ailleurs. J'y suis revenue l'année suivante, invitée cette fois à proposer une intervention. J'ai choisi alors de concevoir un livre pour faire un récit de cette expérience collective. Je me suis donné une règle du jeu très simple : ne pas parler à la place des autres et faire la part belle aux petits riens, aux éléments déclencheurs, avec pour fil rouge, les interventions des artistes. J'utilise comme matériau les photographies et les documents collectés ou produits autour d'elles – archives d'un travail de l'imaginaire et du symbolique – et les paroles des multiples acteurs confrontés au réel. Si le contexte de cette expérience est spécifique, la problématique et les enjeux peuvent en être saisis hors contexte. C'est un livre de poche – Echo Larmitaj, un chantier à Casablanca – édité et fabriqué au Maroc par les Editions Le Fennec, premier numéro de sa toute nouvelle collection Patrimoine, dont les prix sont très accessibles. Le livre paraît à la veille de la réhabilitation physique du parc et de l'intervention des experts de l'aménagement, à la veille d'une autre histoire. Ce petit livre – tout récit est un récit de voyage, une pratique de l'espace – je le vois comme une invitation à s'y promener encore… et à d'autres promenades !

Le parc de l'Hermitage est un petit territoire et un monde accueillant : j'y ai croisé de nombreux artistes et bien sûr Caroline Caccavale et l'équipe de Lieux Fictifs sur le tournage de Les enfants du parc / Atfal El Hadiqa… Si les moyens que nous utilisons toutes deux sont différents, les questions que nous y abordons sont communes : comment construire des récits aujourd'hui ? Comment re-présenter un territoire ? Comment faire place à l'autre, à la parole de l'autre ? La présentation de nos travaux aux Variétés est née de cette rencontre et a croisé l'intérêt de Marc Mercier qui, il y a quelques années, avait invité Fayçal aux Instants Vidéo, l'un des deux protagonistes du film de Caroline."

Martine Derain, 11/9/2006

Renseignements / Lieu


( 2006-11-04 00:00:00 )
37 rue Vincent Scotto
Marseille ( 13001 )
France




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