Au travers d'une compile et d'un concert-événement, une vingtaine d'artistes les plus représentatifs du milieu musical urbain belge, tous issus de la diaspora congolaise, font entendre leurs différents points de vue sur les 50 ans de l'Indépendance du Congo

Le cinquantième anniversaire de l'indépendance de plusieurs États africains constitue une belle opportunité pour dresser un état des lieux de leur situation et des relations entretenues avec le reste du monde.Leurs diasporas sont reconnues comme étant de plus en plus actives pour une meilleure destinée du continent. Elles s'apprêtent ainsi à se joindre au processus. Sur les enjeux propres à l'Afrique,
mais aussi, sur la place qui leur est régulièrement assignée, sur les terres d'accueil, du fait de leur ascendance.

Dans ce cadre et sur l'initiative de Pitcho Womba Konga, des artistes belges, d'origine africaine, se proposent de mener une réflexion commune sur les liens qu'ils entretiennent encore avec ce
continent, celui de leurs sources. Les enjeux, de taille, s'articulent notamment autour des questions suivantes :

> L'interculturalité et la gestion des mémoires plurielles, régulièrement posées dans les sociétés occidentales.
> L'insertion citoyenne : il s'agit de pousser la réflexion quant au bien- ou mal-vivre ensemble, souvent ressenti et exprimé par les uns et les autres, du fait de la diversité des origines culturelles.
> Les relations intergénérationnelles au sein des familles de migrants : la transmission des mémoires, l'éducation, les modèles parentaux flous, absents ou insuffisamment valorisés posent souvent aux jeunes de sérieux problèmes identificatoires.
> L'identité assumée, ou comment surmonter la "crise de nègre" et concilier le Congo et la Belgique en eux.

Les "musiques urbaines" (soul, rap, R&B, funk, slam, reggae) seront le vecteur utilisé. Elles sont bien souvent le cadre d'adresse et d'expression généralement partagé par ces générations en questionnement.