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Bigna est un spectacle de danse afro contemporaine dont le thème est le rejet illustré par des "Animaux". Le choix de ce thème n'est pas sans rapport avec les douleurs sociales causées par le rejet, sentiment pénible que chaque individu peut éprouver à un moment donné de son existence et qui peut être la source de dégâts irrémédiables tels suicides, isolement… Notre objectif à travers cet événement est, non seulement de permettre aux jeunes danseuses qui y participent de s'épanouir dans cette expression artistique, mais aussi de mettre l'accent sur le travail d'une chorégraphe talentueuse et acharnée ; et de sensibiliser la société sur les différences et le regard porté sur autrui. Ce spectacle pourrait avoir pour moralité : "Nous sommes tous différents les uns des autres mais, tous des Animaux."

Synopsis :
Alors que la gazelle vivait paisiblement dans sa savane natale, arrive un jour un groupe d'hommes qui vient déranger sa tranquillité et la capture pour une destination inconnue. Sur le chemin, elle ne reconnaît plus le paysage ; la pluie tombe, le véhicule les transportant dérape, la cage s'ouvre et…. hop, la gazelle s'échappe et se retrouve dans la ''forêt'', un environnement qui lui est particulièrement inconnu et hostile. Très vite, elle rencontre "d'étranges bêtes" (un singe, une girafe et des tigres) qui, elles aussi, la trouvent tout aussi étrange ! S'en suit une histoire de curiosité, rejet, isolement, égoïsme, don de soi, abandon et… dont le dénouement est un questionnement ! Une histoire qui se passait il y a plusieurs milliers d'années entre les ANIMAUX ; une histoire qui a lieu encore aujourd'hui mais, dans un environnement autre que la forêt…

BIGNA : explications de Chantal, la chorégraphe
'Bigna est le nom du village dans lequel je suis née. Littéralement, ce mot signifie "les animaux" (en Bafia, une des langues du Cameroun). C'est ainsi que j'ai eu l'idée d'utiliser les animaux comme témoins de notre société. J'ai trouvé que c'était une manière amusante de présenter ce qui est dramatique : l'exclusion sociale.

Pourquoi ai-je choisi de parler de la discrimination ? Cela représente un peu l'histoire romancée de mon enfance. Dans ce spectacle, je ne parle pas uniquement de discrimination raciale, mais de l'exclusion en général. Nous avons malheureusement souvent peur de ce qui est différent de nous, et plus de gens que nous le pensons souffrent de l'exclusion. Pour moi, ce spectacle est une belle leçon de morale pour la vie, il est porteur d'un message d'amour et d'harmonie, on peut être très différent, s'aimer, s'entendre.

J'aimerais que les gens qui viennent voir ce spectacle en sortent plus forts, avec une belle image dans leur tête, une image de tolérance dans un monde où les êtres, je l'espère du fond de mon coeur, seront un jour tous unis.

Bigna est l'aboutissement d'années de travail durant lesquelles j'ai décidé d'utiliser les différentes techniques que j'ai acquises et d'exploiter mes capacités de chorégraphe. J'ai donc créé ce spectacle au regard du monde dans lequel nous vivons, riche de cultures différentes et de métissages, tout en laissant une grande place à la danse africaine : mes racines.

J'aurais beaucoup de mal à décrire mon style de danse, je sais bien que nous vivons dans un pays où tout est rangé, classé. Quand j'ouvre mon tiroir, je ne vois que le style "Chantal Gondang". Mais si vous le souhaitez, vous pourrez malgré tout le ranger dans la case "danse afro contemporaine"…'

Quelques danseuses :
Aya Aliman (la gazelle) : Elle aime toutes les formes d'expression de la danse et des arts en général et s'efforce à une discipline rigoureuse. Pour elle, danser est un langage intemporel avec lequel 'on passe ses messages et ses émotions'. Quand on lui demande de définir ce que c'est que la danse, elle répond spontanément que "c'est un miroir où chacun se découvre." Vanessa Antoine (la girafe) : titulaire de l'EAT danse jazz, elle est en train de passer son diplôme d'Etat ; elle donne des cours de danse modern jazz et d'éveil corporel. Elle pratique la danse classique et modern jazz depuis 18 ans.

Claire Fouquy (le singe) : étudiante en licence de droit, elle pratique la danse classique et jazz depuis 17 ans et son rêve est de devenir une danseuse professionnelle.

Jennifer Dragin (un tigre) : titulaire de l'EAT danse jazz, elle est dans une école de danse qui prépare à la scène et au diplôme d'état de professeur de danse. Elle pratique la danse modern jazz depuis 15 ans.

Sarah Laredo (un tigre) : est en formation dans une école de danse afin d'obtenir un diplôme d'Etat pour être professeur de danse jazz. Cette école prépare également à la scène. Elle pratique la danse africaine depuis 6 ans et l'enseigne depuis un an.