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Naissance
25 avril 1921 à Bourgueil (France)
Décès
20 avril 1994 à Sèvres (France)
Carrière au cinéma
Jean Carmet vient s'installer à Paris en 1941. Il commence par être coursier et assistant-régisseur au théâtre du Châtelet puis aux Mathurins. Il obtient des rôles de figurant dans Les Enfants du paradis (1944) de Marcel Carné et Les Démons de l'aube d'Yves Allégret. En 1948, Robert Dhéry l'invite a rejoindre sa troupe des Branquignols. Dès lors, ses rôles au cinéma gagnent en importance. Il tourne un grand nombre de comédies qui demeurent célèbres comme Cigarettes, whisky et p'tites pépées (1958) de Maurice Régamey, Pleure pas la bouche pleine (1973) de Pascal Thomas, Le Beaujolais nouveau est arrivé (1977) de Jean-Luc Voulfow ainsi que Papy fait de la résistance (1983) de Jean-Marie Poiré. Il apparaît aussi dans des films plus sombres comme Le Caporal épinglé (1961) de Jean Renoir, où il incarne un soldat cherchant à s'évader d'un camp allemand, ou auprès de Gabin et Delon dans Mélodie en sous-sol (1962) d'Henri Verneuil. Il tourne toute une série de films réalisés par son ami Michel Audiard dont Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais...elle cause ! (1969), Le Drapeau noir flotte sur la marmite (1971), Elle cause plus...elle flingue (1972), ou Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1973). En 1972, il fait rire la France entière dans Le Grand blond avec une chaussure noire d'Yves Robert, son vieil ami, avec lequel il tourne ensuite Le Retour du grand blond (1974), Le Château de ma mère (1989) et Le Bal des casse-pieds (1990). Carmet a aussi prêté sa " trogne " au cynique Claude Chabrol, qui fait de lui un salaud lubrique dans Violette Nozière (1977). Sachant tout faire, il est un assassin dans Buffet froid (1979) de Bertrand Blier, un journaliste verreux dans La Banquière, (1980) de Francis Girod ou le père Ténardier dans Les Misérables (1981) de Robert Hossein. Toujours en 1981, il explose auprès de Louis De Funès et Jacques Villeret dans La Soupe aux choux de Jean Girault qui connaît un vaste succès populaire. Présent dans cent soixante films, Carmet est un des incontournables seconds rôles du cinéma français. Son talent lui vaut, même s'il n'a jamais occupé la tête de l'affiche, d'être une vedette à part entière. Il est à l'écran l'alcoolique de bistrot qui boit son "p'tit blanc" du matin, l'ouvrier moustachu avec sa gitane, le seconde classe maladroit paumé au milieu de son régiment, le monsieur à qui l'on marche facilement sur les pieds, le paysan sans bonnes manières...
Autres activités
Carmet participe au très populaire feuilleton radiophonique des années 1950, la Famille Duraton. Il est un habitué des cabarets parisiens et des cirques ambulants dans lesquels il se produit à de nombreuses reprises. Au théâtre, il joue dans de très nombreuses pièces dont Branquignol, Le Voyage de Thésée et Ionesco. Ses apparitions à la télévision sont nombreuses : Les Saintes chéries (1965) de Jean Becker, La Stratégie du serpent (1978) d'Yves Boisset, L'Eté 36 (1986) d'Yves Robert et les mémorables "brèves de comptoir" de Palace (1988) de Jean-Michel Ribes. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage, Je suis le badaud de moi-même.
Prix
César d'honneur, 1994 au Césars du Cinéma Français
Meilleure interprétation masculine dans un 2d rôle, 1991 au Césars du Cinéma Français pour le film : Merci la vie
Meilleure interprétation masculine dans un 2d rôle, 1983 au Césars du Cinéma Français pour le film : Les Misérables
Source :
http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=46379