20 H
CD 4 titres disponible en avril, album en mai
Hass Keita revient de loin. Durant les années 80, cet artiste ivoirien d'origine malienne appartenait à la première vague du reggae made in Abidjan. Elu meilleur espoir RFI, le trio qu'il avait formé avec son frère Ousseyne et Ismaël Isaac, autre figure de la première génération d'artistes afro reggae, était de tous les grands rendez-vous (du concert en faveur d'Amnesty International, le premier reggae sunplash d'Abidjan) tout comme des premières grandes productions panafricaines (son featuring sur la compilation Africa for Africa). En 1989, le morceau Children of Africa le voit adoubé par les Wailers. Une consécration.
Mais au tournant des années 90, il s'éclipse, momentanément hors jeu mais pas pour autant carton rouge. Etape par étape, Hass, désormais basé sur Paris, se reconstruit, noue des contacts avec la nouvelle génération (évidemment Tiken Jah Fakoly, qu'il accompagnera un certain temps) et reprend pied sur les scènes parisiennes, du Divan du Monde au New Morning en passant par le Bataclan.
En 1998, un deux titres, Tilé, nous ramène enfin de ses bonnes nouvelles. Djaman, dont la sortie est prévue pour avril- tout comme les concerts que ce multi instrumentiste s'apprête à donner- devrait définitivement le replacer à l'avant-scène du reggae africain.
Sous influence mandingue, mêlant rock, blues et roots, c'est du reggae tout à la fois pugnace et poétique, personnel et universel, avec ses plages intimes et ses morceaux propices à la communion, typique de cette sève musicale venue de Jamaïque qui nourrit les ghettos côtiers du golfe de Guinée, mais aussi atypique grâce aux expériences nord sud vécue par cette figure attachante de Paridjan.
Comme dirait l'autre : Djaman, de bonnes nouvelles des étoiles.
En concert le 8 avril à la Scène Bastille.
Points de vente habituels et billetreduc.com